À chaque coup de ciseaux,
le Marionnettiste sentait comment cédaient
les fils qui tendaient l’âme de Zimbo.
Il y a des liens qu’il faut rompre pour que d’autres, noués
par l’affection, ne se rompent jamais. Cette histoire explore
la douleur causée par le départ des personnes qu’on aime.
Partir et laisser partir ne veut pas dire cesser d’aimer.
L’auteur offre une vision égalitaire d’une situation qui
touche doublement : la tristesse que provoque l’aliénation
de Zimbo et la peine que ressent le marionnettiste à cause
de son départ. Il réussit à nous faire partager aussi bien
le chagrin de ce dernier que les souhaits et le courage
de Zimbo de mener une vie qui le comble. Les créatures
en bois du marionnettiste sont comme ses propres fils.
Il aimerait qu’elles restent toujours avec lui au risque de
les surprotéger ou de les rendre malheureuses. Capable
pourtant de se mettre à la place des autres, il favorise leurs
désirs comme le font les personnes qui aiment les siens.
Sa générosité fait qu’il accepte l’indépendance de Zimbo et
se prête à collaborer.