En 2010 se cumplen cien años del nacimiento de la mítica reportera de la Guerra civil española. El prestigioso escritor y editor francés, François Maspero, presenta la historia de "la pequeña rubia", la compañera de Robert Capa, con imágenes de Gerda Taro y Robert Capa Una obra que combina la ficción, cuando François Maspero imagina cómo hubiera sido la vida de esta fotógrafa de no haber fallecido a los 26 años, con los acontecimientos reales. Maspero investiga en los hechos verdaderos, para acercar al lector a la valiente fotógrafa, que fue mucho más que la amante de Capa: desde su amistad con Rafael Alberti y Ernest Hemingway hasta su funeral en París, organizado por Ce soir y L´Humanité. «Uno de los personajes más enigmáticos de la fotografía. (... ) Un pequeño ensayo escrito con agilidad y emoción, casi de enamorado.» —Le Monde des Livres «François Maspero propone una biografía de esta mujer casi olvidada y desconocida salvo a la sombra de Capa, a pesar de su existencia libre, libre y comprometida.» —Le Magazine Littéraire «Con una escritura magnífica, François Maspero resucita a una Gerda exultante de vida, comprometida con la causa de un ser humano mejor y un mundo más justo.» —ELLE
après le sourire du chat (1984) oú il évoquait une enfance à la fin de la seconde guerre mondiale, ce deuxième roman de françois maspero traverse une décennie qui commence en 1957 sur fond de guerre d'algérie et s'achève en amérique centrale. aux premières pages, un atelier d'imprimerie à l'enseigne du figuier. un homme y travaille, solitaire. il écrit, traduit, édite de la poésie. " mon figuier, dit-il, est un figuier de barbarie. " dans son passé, des images d'europe buissonnière, de guerre d'espagne, de résistance au nazisme, que le jeune manuel a bien du mal à démêler. autour d'eux des destins se croisent: françois, qui couve la douleur d'avoir eu vingt-cinq ans dans les aurès. mary, la cinéaste, qui a voulu un jour passer " de l'autre côté de la caméra ". et d'autres, qui cherchent leur place dans un monde dont ils veulent vivre intensément la lumière et les ombres, la réalité et les rêves.
c'est à une véritable traversée des " paysages humains " que nous convie françois maspero. il y fait dialoguer étroitement le présent et le passé, et c'est dans cette constance même du va-et-vient de la mémoire que se tissent les fils de son récit. récit qui lie la révolte et le combat, la résistance et l'engagement. ainsi du dernier combat de son père au camp de buchenwald, de la mort de son frère, résistant, sur les bords de la moselle, et de ses propres engagements, ici en france, et ailleurs : pour l'algérie, par exemple, mais aussi en amérique latine, à cuba, dans les balkans, en bosnie. combats encore, et toujours résistance, des amis rencontrés un peu partout et aimés d'une même constance, qui sont, comme il dit, " du côté de la vie ". et puis, aujourd'hui comme hier, l'interrogation permanente sur le sens à donner à toutes ces " piqûres d'abeille ".
qu'attend alberto su la plage noire ? sa fille. chaque soir sur le chemin de l'école. le retour des pêcheurs dans la nuit. des nouvelles de la femme qu'il aime, de son pays, du monde. la vérité sur l'assassinat de son meilleur ami. ou les hommes qui, peut-être, viendront l'arrêter. cela se passe dans un pays dont le nom importe peu. un de ces pays qui, ayant subi une dictature, vivent désormais ce que dans les journaux on appelle " le difficile apprentissage de la démocratie ". toute sa vie alberto a résisté et s'est battu. mais y a-t-il encore aujourd'hui une place pour les gens qui, comme lui, "ne peuvent s'empêcher d'être toujours un peu ailleurs" ?.
" Elle descendit plusieurs fois a sa plage, par des sentiers détournés. C'est la que le lieutenant Mario vint la rejoindre. Il se mit a parler. Alice, Barbara et leurs parents avaient été retrouvés par les Français au moment où ils essayaient de passer en Italie. Elle ne les reverrait probablement jamais ; Mais elle devait absolument se souvenir de leur nom. Il le repéra plusieurs fois et l'écrivit sur une feuille arrachée de son carnet. Il fallait, dit-il encore, il fallait qu'il y ait au moins une personne qui se souvienne d'elles. Il fallait absolument qu'elle, Lise, se souvienne toujours d'elles. Puis il dit qu'il allait partir, lui aussi. Dans le froid ? demande Lise. Il répondit que oui, dans le froid. Il parla encore longtemps. Il ne la regardait pas. "