Trujillo d'Espagne, cité éponyme de tant d'agglomérations américaines, est un vivier de capitaines qui se sont cruellement illustrés dans la conquête et la colonisation de l'Amérique andine durant tout le XVIe siècle. Au-delà de cette image, la ville vit alors au rythme des liens intenses qu'elle a tissés avec le Nouveau Monde. L'organisation de solides filières de migration, la circulation de l'information, les effets de la mobilité sur les composantes des identités individuelles et collectives, le volume considérable d'or et d'argent qui parvient à ceux qui sont restés, ainsi que les investissements dans la terre et l'immobilier, révèlent l'implication des populations de l'intérieur de la Péninsule dans l'aventure coloniale. Ces liens ont très largement été sous - estimés comme en témoigne l'efficacité des réseaux transatlantiques établis par les grandes familles de la ville : les Pizarro - rapatriés, déchus, mais toujours riches et influents -, les Orellanas ou les Vargas-Carvajal. L'étude du système de relations avec l'outre-mer conduit à s'interroger sur le face à face de ces nouveaux groupes de puissants avec la monarchie castillane. Entre allégeance, service et insoumission, une voie moyenne et ambivalente se dessine, faite de rappels à l'ordre, de coups de semonce et d'un certain laxisme de la Couronne qui sait qu'un semblant de conformité administrative dans les échanges atlantiques n'équivaut pas à un respect de l'esprit des lois.
Ce beau livre dresse un rude portrait de la hiérarchie domestique de la ville de Trujillo au XVIe siècle : vie, marché, prix et utilisation des esclaves placés d'ordinaire sous l'autorité des domestiques ; fonctions variées du groupe des serviteurs et conditions, très diverses, des maîtres eux-mêmes. Inspirés par le texte, vingt-deux dessins à la plume d'Alexis de Kermoal subliment la cruauté des faits et figurent en quelques traits l'espoir toujours présent, intemporels, rigoureux et libres.
Michel de Montaigne afirmaba que un homme honnête, c'est un homme mêlé. Entre la fórmula del filósofo y las realidades de la sociedad colonial media, sin embargo, un abismo. La presente obra, que
El complot que en 1565 urdió en México Martín Cortés, hijo de Hernán Cortés, es solo uno de los avatares de la tensión que estalló entre la corona castellana y sus territorios de ultramar en la segunda mitad del siglo XVI. En lugar de reducirse a un careo entre españoles e indios, la conquista borro todas las desavenencias, generando precozmente una conciencia politica criolla. Para comprender las aspiraciones de esos españoles de las Indias, el presente libro muestra la amplitud que alcanzaron sus desobediencias a la peninsula entre los años 1540 y 1580. Asimismo, se adentra en el desarrollo de los grandes procesos politicos conservados en los archivos americanos y peninsulares, por donde pululan personajes extraordinarios y afluyen historias vitales rocambolescas. La monarquia de las Indias aparece aqui lejos de constituir un solido imperio colonial.A traves de una meticulosa radiografia del mundo que heredan los hijos de los conquistadores, salen a relucir la miseria de los emigrantes, el acercamiento entre indigenas y colonos, la corrupcion de los magistrados y las flaquezas del aparato administrativo: una nueva cultura politica irrumpe en el seno de una sociedad conservadora.