Cacharel... Liberty... Une histoire de petites fleurs, certes, mais, bien au-delà, une très exemplaire aventure de mode. Avec cet imprimé au parfum légèrement suranné d'élégance désuète pour jeu de cerceau dans un jardin anglais, Jean Bousquet va, dès la fin des années soixante, fonder la légende Cacharel. Il redécouvre le Liberty, charge Corinne Sarrut de l'incarner dans un style et confie à Sarah Moon la mission de le sublimer par l'image. Des images inoubliables, d'envoûtantes rêveries visuelles et poétiques invitant chaque femme à suivre Loulou dans sa fuite dansante pour rejoindre Cacharel.
Cacharel... Liberty... Une histoire de petites fleurs, certes, mais, bien au-delà, une très exemplaire aventure de mode. L'air est au romantisme juvénile, au rétro, au naturel. Avec ses couleurs gaies, ses imprimés naïfs, son toucher fin et soyeux, le coton Liberty est porteur de tout ce rêve. 1965... Avec son fameux chemisier, "le Cacharel", Jean Bousquet vient de tirer le crépon de l'ornière de la lingerie. Déjà, il est en quête d'une nouvelle idée. Et c'est la rencontre coup de foudre avec le Liberty, un tissu anglais plutôt réservé aux petites filles ; Cacharel va l'introniser comme phénomène de mode et de style. L'été 70, "l'été Cacharel", va mettre toutes les femmes en Liberty dans les premières petites robes de Corinne Sarrut. Sous l'impulsion de Sarah Moon, cette ambiance va jusqu'à colorer l'ensemble de l'image de la marque : cartons d'invitation, affiches, sacs en papier glacé... Tout Cacharel vit en Liberty. Désormais, c'est en Liberty que les "petites Cacharel" vont poursuivre leur rêve d'insouciance naturelle et de bonheur léger. Et ce n'est vraiment pas un hasard si Cacharel est pour toujours évocateur de Liberty. Personne n'avait auparavant affirmé de manière aussi forte la présence d'un imprimé dans une marque et réussi à en faire "un objet de la mode".