Marc Ferro

¿Los silencios de la historia no forman parte de la historia? Marc Ferro se propone investigar los tabúes de la historia, esbozar una primera selección, pero sobre todo comprender las bases, las cuestiones que se ponen en juego. No es un inventario sino mas bien, un estudio de casos tomados de la historia de las instituciones, del modo que proceden las investigaciones judiciales, de la tradicion religiosa y erudita, del imaginario artistico.Identificar los tabues permite comprender lo no dicho de las sociedades a traves de la manera en que nos cuentan su historia. Tabues de origen cristinao, monarquico, republicano o sovietico evitan que se planteen las preguntas que resultan perturbadoras.Rapido, incisivo y un tanto provocador, Marc Ferro nos invita a desentrañar los tabues mas tenaces, a desmenuzarlos y a comprender que es lo que en ellos esta en juego.

Le tabou, c'est tout ce que l'on n'ose pas dire en certaines circonstances. L'Histoire recèle un grand nombre de ces silences-là qui ne sont ni des oublis ni des interdits. Repérer les tabous nous permet de saisir le non-dit des sociétés à travers la manière dont on nous raconte leur histoire. Tabous d'origine chrétienne, monarchique, républicaine ou soviétique évitent de se poser les questions qui troublent. Pourquoi passer sous silence la sexualité de Jeanne d'Arc ? Quelle a été la véritable mort de Nicolas II ? Les Juifs sont-ils tous des Sémites ? Comment, dans ses films, Fassbinder repère-t-il les tabous de notre temps ? Rapide, incisif, un brin provocant, Marc Ferro nous invite à débusquer les tabous les plus tenaces, à les décortiquer et à en comprendre l'enjeu. Ni un inventaire, même partiel, ni un florilège, cette étude de cas est un saisissant essai exploratoire.

¿Qué visión de la historia hay en el cine? En "El acorazado Potemkin" Eisenstein inventó un motín de leyenda, mezclando hechos reales y episodios inventados. En "Espartaco", Stanley Kubrick hace hablar a los patricios con acento de Oxford y a los esclavos con acento norteamericano. Salvo raras excepciones, las películas sobre la Revolución francesa muestran casi siempre el punto de vista contrarrevolucionario. En los westerns, los indios pasaron en pocas décadas del papel de agresores al de víctimas. Los obreros nunca hacen huelgas en las películas francesas anteriores a 1968... Y, sin embargo, qué papel tan importante desempeña el cine en nuestra comprensión de la historia... Reflejo de la sociedad, el cine también es un soporte ideológico, propagandístico. En este libro, ilustrado con 150 fotografías y en el que se citan más de 300 películas, Marc Ferro nos invita a reflexionar sobre la representación del pasado, del presente y del futuro en el ámbito cinematográfico.

C'est un livre conçu comme un huis clos. Sur le plus grand théâtre jamais vu ? la planète en guerre de 1939 à 1945 ?, sept personnages clefs analysent les événements, man?uvrent, bluffent, décident de la vie et de la mort de millions d'hommes. Marc Ferro raconte, « voit » et explique les stratégies et les choix de Staline, Hitler, Churchill, Mussolini, de Gaulle, Roosevelt et Hiro-Hito. Au fond, ce livre est l'application de la méthode qui a fait le succès d' « Histoire parallèle » à la télévision : le regard croisé intelligent. Marc Ferro, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), est l'auteur, entre autres, de La Révolution de 1917, Pétain, Les Tabous de l'Histoire, Le Livre noir du colonialisme.

¿Por qué una «guerra de cien años» entre Francia e Inglaterra? ¿Por qué dos siglos de conflictos entre Alemania y Francia? ¿Por qué milenios de persecuciones entre judíos y cristianos, y siglos entre católicos y protestantes? ¿Por qué los árabes invocan las cruzadas en sus confrontaciones con Occidente? ¿Por qué unos conflictos sociales y políticos que se repiten? Para Marc Ferro, en todos estos conflictos hay un componente «histórico» de resentimiento. Guerras de religión, revoluciones, guerras civiles y de liberación, fascismo y racismo, el historiador más creativo de su generación pasa la Historia por la criba de esta fuerza oscura y abre nuevas perspectivas.

En 1894, Nicolás II, quien sería el último zar de Rusia, lloró cuando supo que iba a reinar. Hubiese querido ser marino, viajar, recorrer el mundo. Tendría, en cambio, que asistir a consejos, leer informes, decidir: gobernar. De su condición disfrutaba las ceremonias y las fiestas; amaba la caza, la ópera y el ballet; en resumen, la vida mundana, en donde sabía desenvolverse. Dominado por su esposa, Alejandra Fedorovna - sometida a su vez a la influencia de Rasputín -, Nicolás II mereció el apelativo de "el Sangriento" a pesar de que hubiera querido ser el apóstol de la paz. Lamentó los efectos de las crueles medidas que tomó, pero creía cumplir con su deber de mantener el poder zarista obedeciendo un mandato divino.

L'Histoire est une force, comme il existe des forces économiques ou des croyances religieuses : elle exerce une action sur la société. Mais de quelle Histoire s'agit-il ? Non pas l'histoire, héroïque, des bourgeois de Calais, tragique de la SaintBarthélemy, glorieuse ou honteuse pour tel épisode passé, mais qui recouvre combien de mythes, de querelles, de silences et de mensonges, mais l'histoire anonyme des habitants de ce pays, si semblables et si différents de leurs voisins, au travail comme à table, et si portés à la guerre civile.

En su primera intervención en la televisión Al Jazira de Qatar, Osama Bin Laden ofreció indicaciones sobre la situación histórica del islam. Al evocar ochenta años de humillación de los pueblos musulmanes, hacia alusion, evidentemente, al fin del imperio otomano y del califato. Remitia tambien al sometimiento de Oriente Proximo por parte de Occidente (Siria, Palestina, Irak, Jordania, Libano) que marca el fin de la unidad de un mundo.

Évoque-t-on jamais la sexualité de Jeanne d'Arc ? Peut-on rappeler que naguère nombre d'Alsaciens et de Lorrains s'accommodaient fort bien de l'Allemagne ? Faut-il répéter que la &

Trois cents ans après le règne de Pierre le Grand et au terme d'un siècle qui aura vu la mise en place puis la disparition du régime soviétique, quels sont les contours de la Russie actuelle ? Après les indépendances des anciennes républiques soviétiques, la Fédération de Russie est restée le plus vaste État de la planète, avec une population d'une grande diversité (80% de Russes et plus de 150 autres « nationalités »), posant la question de l'« identité russe ». Par ailleurs, les mutations récentes de la société et de l'État sont souvent perçues selon des schémas simplificateurs. D'où la constante nécessité de rappeler l'histoire complexe des empires russe et soviétique et de restituer la multiplicité de leurs héritages culturels. Cet ouvrage réunissant les contributions des meilleurs spécialistes des mondes russe et soviétique (pour partie inédites et pour partie reprises de L'état de toutes les Russies, paru à La Découverte en 1993) traite aussi largement la question des nationalités et de la citoyenneté, dressant au passage le tableau de diverses nations - Montagnards du Caucase, peuples de la Volga, peuples du Grand Nord et de la Sibérie… -, ainsi que la question religieuse (l'orthodoxie, mais aussi l'islam, le bouddhisme, le judaïsme, le chamanisme). La mise en perspective de la richesse culturelle et artistique - littérature, architecture, peinture, théâtre, cinéma, etc. - restitue, enfin, la puissance de création exprimée dans l'espace russe et soviétique.

Conquêtes, puis luttes pour l'indépendance ont nourri les pages les plus sanglantes de la colonisation. Le colonialisme, ce fut aussi la traite et l'esclavage, c'est-à-dire la déportation de dix à quatorze millions d'hommes et de femmes ; ce fut, une fois l'esclavage aboli, le travail forcé et les terribles conditions sanitaires qui lui étaient associées. Autour de Marc Ferro, une équipe d'historiens analyse les étapes et les mécanismes du colonialisme dans toutes les régions du monde où il s'est imposé. Sans oublier que le colonialisme se perpétue sous de nouvelles formes que Le Livre noir met aussi en évidence.

Le défi que l'islamisme lance à l'Occident était-il si inattendu au regard de l'histoire ? Comment l'expliquer, sinon comme un choc en retour des traumatismes que les mondes de l'Islam ont connus au cours des siècles précédents. A l'écoute de ces différentes voix - moderniser l'Islam ou islamiser la modernité -, Marc Ferro confronte les points de vue et nous invite à un apprentissage sans complaisance. Pour comprendre les événements d'aujourd'hui. Pour anticiper ceux de demain ; une nouvelle édition qui inclut la guerre d'Irak.

Por primera vez, un historiador presenta y analiza el conjunto de fenómenos de la colonización desde su origen hasta su fin -o su supervivencia-, si es el caso.Marc Ferro aborda en esta obra, desde luego, todas las practicas coloniales de los europeos, pero tambien las de la colonizacion arabe, turca y japonesa, para establecer sus puntos en comun y sus diferencias. Naturalmente, se presenta el punto de vista de los ex colonizados, y no solo la vision, eurocentrica de la historia o la de los vencedores -con los silencios de unos y otros...Poniendo el acento en el nuevo tipo de sociedades y de economias originadas por esta expansion y luego por este repliegue, muestra por ultimo la manera en que chocaron de frente los efectos de los movimientos de independencia debido a la mundializacion de la economia y, mas recientemente, a un fenomeno que el denomina imperialismo multinacional.

Marc Ferro analiza, con procedimientos casi cinematográficos, los aspectos propiamente militares (estrategias, nuevos armamentos, batallas decisivas) de la «guerra civil europea» -transformada en planetaria con la entrada de Estados Unidos en la contienda en 1917- y las razones económicas, geopolíticas y de psicología social que la explican. La obra, sin embargo, presta también atención a la vida en la retaguardia: las luchas reivindicativas de los trabajadores, la aparición de una nueva burguesía que se enriquece con las hostilidades (comerciando muchas veces con el enemigo a través de las naciones neutrales), el clima ideológico y moral de los países beligerantes, la pérdida de influencia del poder parlamentario en provecho de las autoridades militares, etc.