Federico Peres, dit Rico, est un jeune homme timide qui bégaie horriblement. L'arrivée de Jean-Pierre Bernier, metteur en scène haut en couleurs, véritable Falstaff, venu monter à Sablet Les Joyeuses Commères de Windsor, bouleverse sa vie. L'homme, autrefois inséparable du père de Rico et d'Edwige, la propriétaire viticole qui finance la pièce, réapparaît pour trois représentations d'adieux. Nommé régisseur et intendant des menus plaisirs, Rico a pour mission d'approvisionner la troupe en nourriture et vin. Chaque jour il se met en quête de joyeuses bouteilles pour une communauté festive où se mêlent techniciens, acteurs et actrices, anciens et nouveaux amants. L'année de ses vingt ans, Rico découvre que le vin libère les mots si longtemps emprisonnés et entre en ivresse le temps d'un été. Dans la chaleur du village de Sablet, entouré de vignes, il s'initie au vin et à l'amour. Il devient lui-même le personnage d'une pièce de théâtre, tragique et païenne, pleine de péripéties, où les répliques fusent, les secrets se dévoilent, faisant resurgir un passé douloureux. Servi par la langue truculente et poétique de Michel Quint, Les Joyeuses est un roman d'apprentissage joyeux, une ode à la vie.
Il y avait en Flandre, autrefois, un lundi d'hiver où justice se faisait. Finis les seigneurs et les manants, les privilèges et le pouvoir, finie l'immunité, on sortait les cadavres des placards. Jusqu'au lendemain évidemment... Peut-on imaginer qu'aujourd'hui nos puissants viennent rendre compte de leurs exactions devant le peuple, victime de la fracture sociale ? La directrice de l'Office régional d'action humanitaire lillois, condamnée pour abus de biens sociaux, revient régler ses comptes avec les politiques et tenter de retrouver le magot qu'elle affirme ne pas posséder. Son mari, un industriel ruiné, a distribué cet argent aux SDF et il est devenu leur roi. Alors en ce lundi de justice, les gueux de la métropole lilloise montrent les dents, prêts à mordre pour le défendre. C'est Christophe, un homme au passé trouble, étrange spectateur, à la fois détaché des choses matérielles et très impliqué dans ces événements, qui conduit le lecteur jusqu'au dénouement inattendu de cette histoire.
Et si, vers juin 40, Chimène se réincarnait, métamorphosée, en Luz, jeune réfugiée de la guerre d'Espagne, au milieu des ruines de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon ? Et si Max, jeune fils de juge, devenait chaque soir son Rodrigue fou d'amour ? Et si, un de ces soirs, un ténébreux nommé Gérard remplaçait Max dans le rôle de Rodrigue et le cœur de Luz ? Et s'il promettait de revenir jouer Le Cid en Avignon, quand il serait devenu comédien ? Et si c'était Gérard Philipe... ? Une romance d'amour, dans une langue riche et chaude, où le tragique naît du « malentendu d'un baiser attendu et jamais réclamé ».
Lorategi beldurgarriak Frantzian azken berrogei asteetan gehien saldu diren liburuetako bat da, ahoz aho zabaldu den gertaera baten emaitza. Michel Quintek, biografia kutsu handia duen lan honetan -haren aita eta aitona soldadu izan ziren XX. mendeko bi gerra handietan- gure kontzientziaren erdi-erdian jotzen du, sen primarioenak dauden lekuan, onaren eta gaizkiaren ideiak, eta, horren ondorioz, gure jokamoldea, zehazten diren gune horretan.Oroitzapenari eta memoriari, eta barreak eta umoreak beldurraren eta etsipenaren aurka duten ahalmen harrigarriari eskainitako omenaldi batean, kontalariak bere aitaren zaletasun bitxiak -pailazoz jantzi, edozein eratako haur jaietan antzezpen tristeak egiteko- lotsatutako haur baten bizikizunekin hasten du bere istorioa. Urte batzuk geroago, haurra mutil gaztea denean, osabak aitaren jokamolde bitxiaren benetako arrazoiak azalduko dizkio. Une horretan, irakurlea arnasarik gabe uzten duen indarra hartzen du kontakizunak, kontakizunaren trinkotasunak eta laburtasunak areagotzen duten indarra.
« Certains témoins mentionnent qu'aux derniers jours du procès de Maurice Papon, la police a empêché un clown de rentrer dans la salle d'audience. [...] L'ancien secrétaire général de la Préfecture a peut-être remarqué ce clown mais rien n'est moins sûr. Par la suite l'homme est revenu régulièrement sans son déguisement à la fin des audiences et aux plaidories. À chaque fois, il posait sur ses genoux une mallette dont il caressait le cuir tout éraflé. Un huissier se souvient de l'avoir entendu dire après que le verdict fut tombé : - Sans vérité, comment peut-il y avoir de l'espoir ? » L'auteur dédie ce court texte lumineux, émouvant et métaphorique à la mémoire de son grand-père, ancien combattant à Verdun et de son père, ancien résistant.