« Au cap Saint-Jacques, elle embarqua sur un bâtiment de transport de troupes pour remonter la rivière de Saigon. On entrait dans les terres, on touchait au but. À l'avant du bateau, conquérante, elle scrutait le paysage, un médiocre paysage, très plat, des mangroves pleines de palétuviers, puis des rizières à l'infini dans lesquelles travaillaient des Annamites sous leur chapeau pointu, et des buffles gris et maigres. La rivière n'en finit pas de dérouler ses méandres. Enfin le quai des Messageries. Une fanfare militaire les accueille, qui lui donne des frissons au cœur. Mais ce qui l'envahit avant même de descendre à terre, c'est l'odeur. L'odeur de Saigon, ce mélange lourd de vase, de sucre, d'épices, de saumure… » Avec pudeur et sensibilité, Pascale Roze brosse le portrait de Laurence Bertilleux, une jeune femme de vingt-cinq ans qui va vivre en Indochine les débuts de la guerre. Avec L'eau rouge, elle livre un roman d'apprentissage beau et grave, et une réflexion sur le temps qui passe et le devoir de mémoire.
Deux sœurs. L'une, enseignante, ne vit que pour son métier ; l'autre n'a qu'une passion : sa maison de campagne et son jardin, qu'elle entretient avec un soin maniaque. Entre elles, un secret et un gouffre. Un affrontement dont la maison est le puissant révélateur. Prix Goncourt et prix du Premier Roman 1996 pour Le Chasseur Zéro, Pascale Roze poursuit une œuvre singulière où le vertige du temps, l'impossible confidence de soi, les peurs que l'on peine à apprivoiser, forment la trame musicale, grave et légère, intense et dépouillée.
Les hauts fourneaux sont éteints. L'usine rouille. La vallée se meurt, la Cité, le Château. Jean Pavelski et Paulina Barheim s'aiment d'un amour étrange sous le signe de la disparition du feu et de l'acier. A moins qu'il ne s'agisse d'un rêve. A moins qu'il suffise d'un Chinois pour souffler sur la rouille. Un récit dense qui gomme les frontières entre réel et imaginaire et où l'on retrouve l'écriture aiguë, le rythme impératif, l'émotion et la violence contenues qui ont valu le prix Goncourt au Chasseur Zéro.
El ruido. Obsesivo. Enloquecedor. El zumbido del avión kamikaze que, un día de abril de 1945, sembró la muerte en el acorazado Maryland, donde prestaba servicio su padre. Laura Carlson es víctima de este zumbido atronador, que la persigue dia y noche. Y nada, ni sus brillantes estudios, ni el amor de Bruno, podra ponerla a salvo. El cazador japones no abandona su presa... En un estilo limpido y tenso.