SOPHIE MARTINEAUD

l'aube du Moyen Age, un grand rêve collectif jette sur les routes princes et pauvres, " marcheurs de Dieu " éperdus de dévotion qui se comptent par centaines de milliers. C'est tout un peuple qui se met en marche vers un petit sanctuaire de Galice espagnole, aspiré par une légende plus vraie que l'histoire. Cet ouvrage est divisé en cinq chapitres correspondant aux cinq principaux chemins de Compostelle : ceux du Puy, de Vézelay, d'Arles, de Paris et le Chemin espagnol. Dans les traces de pèlerins qui, durant des siècles, les ont parcourus, le lecteur fait halte aux principales étapes pour y découvrir la beauté des paysages, les richesses architecturales des monuments, celles des musées, des églises et de leurs trésors. Après la décollation de saint Jacques, deux de ses disciples placent son corps dans une banque qui l'emporte à travers la Méditerranée en direction de la péninsule ibérique, sur les côtes des Galice où les disciples ensevelissent les restes de l'apôtre. Et après huit siècles d'oubli, la sépulture est mise au jour en ce lieu surnommé Campus stellae, ou " champ de l'étoile ", Compostelle est né, attirant les premiers pèlerins de toutes les régions de l'Espagne. Puis la rumeur de la découverte de la dépouille de Jacques le Majeur se répand dans tout l'Occident chrétien et un véritable élan religieux semble pousser les foules sur les routes du pèlerinage. Via Podiensis - ou route du Puy-en-Velay -, via Tolosona - ou chemin d'Arles -, la voie du Piémont, la route limousine, le " grand chemin chaussé des péré-grins " - ou route de Paris -, la route espagnole - ou Camino francès -, le chemin aragonais, le chemin navarrais ; seigneurs et manants, soldats et paysans, prélats ou pécheurs repentis se pressent sur les voies du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Randonneurs et p&egrav