Demeurées jusque-là inédites, ces aquarelles botaniques du XVIe siècle ont conservé leur fraîcheur et leurs couleurs intactes. Commandées par un pharmacien hollandais, Theodorus Clutius, à un artiste inconnu pour servir de documents aux chercheurs et aux herboristes de l''époque, elles ont longtemps été considérées comme perdues jusqu''à leur redécouverte dans la bibliothèque de l''université de Jagiellon, à Cracovie (Pologne). La rose, l''ancolie, le pois de senteur, la cerise, le nénuphar, le romarin demeurent aisément identifiables pour le botaniste d''aujourd''hui. Ces superbes planches allient la finesse du trait et la rigueur scientifique. Elles témoignent de l''intérêt passionné que la Renaissance portait au monde de la nature et de son exploration, quand l''art et la science demeuraient étroitement liés.