L'œuvre de Diderot échappe aux catégories habituelles. Elle se développe dans un temps où les genres littéraires sont en crise. Dans ses romans et ses contes, les dialogues se chevauchent, les narrateurs se multiplient, les êtres de fiction côtoient des personnages historiques (oui, Rameau avait bien un neveu)... Du vivant de leur auteur, peu de textes parurent autrement que dans la clandestinité ou la confidentialité. Liberté d'invention, diffusion restreinte : sans doute tient-on là les raisons pour lesquelles Diderot n'a pas été considéré comme un écrivain majeur aussi rapidement que le furent Voltaire ou Rousseau. Mais le temps a fait son œuvre. Aujourd'hui, c'est le génie et le visionnaire que l'on invoque en lisant ses récits presque entièrement composés de dialogues et où le narrateur, ironique, fantaisiste, ne se fait jamais oublier. Avec les célèbres échanges de Lui et de Moi dans Le Neveu de Rameau, avec ceux de Jacques le fataliste, de son maître et de leurs comparses, et avec ceux, moins connus, de l'Entretien d'un père avec ses enfants ou encore de Mystification : Diderot, auteur, narrateur et personnage, joue de l'illusion romanesque et de ses ficelles. Mais on est bien au-delà du simple jeu de société. Avec ses récits, Diderot parvient à transmettre les questions des Lumières à l'échelle des sentiments humains - amitié, désir, amour - et des individus.
Ficha técnica
Editorial: Gallimard
ISBN: 9782070115952
Idioma: Francés
Número de páginas: 1291
Encuadernación: Encuadernación en piel
Fecha de lanzamiento: 19/05/2004
Año de edición: 2004
Plaza de edición: Paris
Especificaciones del producto
Escrito por Denis Diderot
Nació en 1713, en Langres (Francia). Se traslada a París en 1734, donde pasó diez años como profesor de matemáticas, latín, griego y lenguas modernas. En el año 1747 fue invitado para editar una traducción francesa de la Cyclopaedia inglesa de Ephraim Chambers. Amigo y consejero de la emperatriz Catalina II de Rusia, para ella y a su pedido escribió el Ensayo sobre los estudios en Rusia y el Plan de una Universidad oficial rusa. A ella le vendió más tarde su biblioteca, apremiado por necesidades económicas. En 1729, fundó el diario Salones. Falleció en París en 1784.