Au cur de ce récit, il y a lenfance. Celle dun petit garçon passant ses vacances à Petit-Goâve, dans le giron de Da, sa grand-mère. Un accès de fièvre, et le voici privé de jeux avec ses camarades. Alors il reste sur la galerie, assis aux pieds de Da qui se balance dans le rocking-chair, une tasse de café toujours à portée de main, pour les passants et les voisins. Le long des lattes de bois, lenfant observe, rêve, se régale : la lutte inégale des fourmis et des araignées, les gouttes de pluie picorant le sol, les adultes comme ils soccupent et bavardent, son chien Marquis « à la démarche de vieille dame »
Il respire les odeurs de la vie.
Chronique des sensations évanouies et retrouvées, lOdeur du café est une magnifique échappée au temps magique dune enfance singulière.
« Jai écrit ce livre pour toutes sortes de raisons. Pour faire léloge de ce café (le café des Palmes) que Da aime tant et pour parler de Da que jaime tant. Pour ne jamais oublier cette libellule couverte de fourmis. Ni lodeur de la terre. Ni les pluies de Jacmel. Ni la mer derrière les cocotiers. Ni le vent du soir. Ni Vava, ce brûlant premier amour. Ni le terrible soleil de midi. Ni Auguste, Frantz, Rico, mes amis denfance. Ni Didi, ma cousine, ni Zina, ni Sylphise, la jeune morte, ni même ce bon vieux Marquis. Mais jai écrit ce livre surtout pour cette seule scène qui ma poursuivi si longtemps : un petit garçon assis aux pieds de sa grand-mère sur la galerie ensoleillée dune petite ville de province. Bonne nuit, Da ! »