Marie Farranti nació en Bastia en 1962. Su primera novela obtuvo el premio François Mauriac en 1995. La Princesa de Mantua, Gran Premio de Novela 2002 de la Academia Francesa, es el primer libro suyo que se traduce al castellano.
Recibe novedades de MARIE FERRANTI directamente en tu email
« Marcus alla voir Lucie. Il ne lui parla pas. Par un trou qu'on avait percé dans la porte de la cellule, il regarda cette femme qu'il aimait avec passion. Il ne vit pas son visage, mais son dos, son épaule ou seulement un morceau du mur qui lui faisait face. Avant qu'il n'entendît sa voix, et dans cette pénombre, Marcus douta que ce fût Lucie. Il ne put s'empêcher de penser que c'était un leurre, une femme que l'on aurait enfermée pour la livrer à sa contemplation avant d'apaiser sa fureur amoureuse. À cette pensée, il gémit. Cette plainte qu'il laissa échapper fit deviner sa présence. Lucie demanda qui se tenait derrière la porte. Il reconnut sa voix et en conçut de la joie. Il dit son nom. Alors elle colla sa bouche contre le trou. Il ne vit plus rien, mais sentit le souffle passer sur son visage. Le premier moment de terreur passé - il avait été saisi d'effroi devant la noirceur qui lui avait bouché la vue - Marcus se laissa aller à l'extase de respirer le souffle de Lucie. »
« Avant de commencer la battue, je ramasse un peu de terre, m'en frotte les paumes, en respire l'odeur. Je n'ai ni fusil ni poignard. Mes seules armes sont un bâton, la mazza, taillée dans un sarment de vigne, et mes dents. Je deviens l'animal. Je suis le mazzeru, celui qui frappe et annonce la mort. » Au cours d'une « chasse de nuit », rituel sanglant dont la tradition s'est perpétuée en Corse jusqu'au milieu du XXe siècle, Mattéo Moncale, le mazzeru, prédit la mort de Petru Zanetti. La jeune femme de Petru, Lisa, l'apprend et vient le trouver, pour tenter de dévier le cours du destin. Entre eux débute une danse de désir et de mort.
« Barbara de Brandebourg, princesse mantouane "aux yeux las et jaunes, étirés vers les tempes comme ceux des chats", ainsi qu'elle l'écrit elle-même au sujet de son portrait par Mantegna, est une femme mystérieuse. Je ne puis ni ne veux raconter ici - et encore moins résumer - l'histoire de sa vie. Le lecteur est condamné à passer son chemin, ou à lire ce livre pour assouvir sa curiosité. Je peux seulement lui promettre qu'il sera étonné, sans en dévoiler la cause. » Marie Ferranti.
Bárbara de Bandeburgo, una princesa "con los ojos cansados y amarillos, estirados hacia las sienes como los de los gatos", -y mucho menos resumir- la historia de su vida. El lector debe tomar una decisión: pasar de largo, o bien leer este libro para satisfacer su curiosidad. Puedo solamente prometerle que quedará atónito, pero no le desvelaré el por qué.(Marie Ferranti)